Réflexion sur les sites portant sur des thèmes médicaux destinés au public.
On pourrait imaginer que les patients après ou avant d’avoir consulté leur médecin suivent leurs conseils, se conforment à leurs bilans et leurs traitements. En des temps plus anciens, tel était le cas ou sinon les patients acceptaient leur souffrances en silence suivant en cela les préceptes d’une tradition judéo-chrétienne où l’on est, après avoir été pêcheur, condamné à souffrir.
Certes, auparavant, les gens consultaient déjà les rebouteux, les sorciers mais en fait cela était probablement dû au fait qu’il n’y avait pas assez de médecins et qu’il fallait bien consulter un thérapeute quelconque.
Actuellement les soins étant universels et remboursés, le patient est informé par son médecin des possibilités que lui offre la science dans son affection.
Souvent le médecin décrit les limites de sa science, limites à la fois thérapeutique mais également les limites concernant l’origine de l’affection dont est victime le patient. Le médecin lui répond souvent que son affection nécessite un bilan parfois prolongé, qu’on ne trouvera pas forcément de cause et que le traitement risque de ne pas être efficace complètement.
Or, on vit dans une civilisation de consommation où l’on vit dans l’instant avec la notion d’une prestation de service. Le patient n’est donc pas souvent satisfait de la réponse du médecin qui ne lui promet pas une guérison ou même une amélioration et qui lui conseille d’être patient devant une évolution longue.
Le patient mécontent dans sa notion d’immédiateté se tourne alors vers des moteurs de recherche et la quête d’autres réponses thérapeutiques immédiates.
Il scrute ainsi les sites internet et s’enquiert dans des forums de discussion. Il reste donc dans une logique de prestation de service, d’immédiateté, sans aucune réflexion sur son état. Il aurait pu sinon se renseigner dans des ouvrages, dans des revues mais cela est trop long et demande une démarche de sa part, prenant du temps et demandant aussi un minimum de réflexion qu’il n’est plus en état de fournir. On n’est plus au stade de la réflexion mais au stade de la question. L’homme demande, veut mais ne réfléchit plus.
Vincent
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